Carence en Fer : comprendre et prévenir

La carence en fer est l'une des carences nutritionnelles les plus courantes dans le monde. Touchant des millions de personnes, elle peut avoir un impact significatif sur la santé et la qualité de vie, particulièrement chez les femmes en âge de procréer, les enfants et les personnes âgées. Pourtant, elle reste souvent méconnue ou sous-estimée. Cet fiche conseil vise à faire la lumière sur les causes, les symptômes, les populations à risque et les solutions pour prévenir ou traiter cette carence.

Qu'est-ce que la carence en fer ?

Le fer est un minéral essentiel à l'organisme, jouant un rôle clé dans la production d'hémoglobine, une protéine présente dans les globules rouges qui transporte l'oxygène des poumons vers les tissus du corps. Une carence en fer entraîne une diminution de la production d'hémoglobine, ce qui peut causer une anémie ferriprive. Cette anémie se manifeste par une fatigue intense, une faiblesse, une pâleur et, dans les cas graves, des complications cardiovasculaires.

Les causes de la carence en fer

1. Apports alimentaires insuffisants

La consommation insuffisante d'aliments riches en fer est l'une des causes principales de la carence. Cela peut concerner les personnes suivant des régimes végétariens ou végétaliens stricts, ou celles qui ont un accès limité à des aliments riches en fer comme la viande, le poisson et les légumineuses.

2. Absorption réduite

Certaines conditions médicales, comme la maladie cœliaque ou la gastrite, peuvent affecter l'absorption du fer par l'intestin. Par ailleurs, certains aliments et boissons (le thé, le café, les produits laitiers) peuvent inhiber l'absorption du fer.

3. Pertes de sang

Les menstruations abondantes chez les femmes, les saignements gastro-intestinaux dus à des ulcères ou encore les dons de sang fréquents peuvent entraîner des pertes de fer importantes.

4. Grossesse et allaitement

Les besoins en fer augmentent pendant la grossesse pour soutenir le développement du fœtus et la production accrue de sang. Si ces besoins ne sont pas comblés, une carence en fer peut s'installer.

Symptômes de la carence en fer

Les symptômes de la carence en fer varient en fonction de la sévérité. Parmi les plus fréquents, on retrouve :

• Fatigue excessive : même après des périodes de repos, la fatigue persiste et s'accompagne souvent d'une difficulté à se concentrer.
• Pâleur : une peau et des muqueuses (comme l'intérieur des lèvres) anormalement pâles.
• Essoufflement : une sensation d'essoufflement après des activités physiques qui, auparavant, ne posaient pas de problème.
• Chute de cheveux : une perte de cheveux diffuse peut être un signe de carence en fer.
• Ongles fragiles : des ongles qui se cassent facilement ou qui prennent une forme concave (ongles en cuillère).
• Vertiges : des sensations de vertige ou de tête qui tourne, surtout en position debout, sont également fréquents en cas de carence sévère en fer. Cela s'explique par une mauvaise oxygénation du cerveau, provoquée par le manque de globules rouges pour transporter l'oxygène.

Ces symptômes ne sont pas toujours immédiatement associés à une carence en fer, d'où l'importance d'une consultation médicale pour un diagnostic approprié.

Population à risque

Certaines personnes sont plus susceptibles de souffrir d'une carence en fer, notamment :

• Les femmes en âge de procréer : en raison des menstruations mensuelles, les femmes sont particulièrement vulnérables, surtout si les règles sont abondantes.
• Les femmes enceintes : comme mentionné plus tôt, les besoins en fer augmentent considérablement pendant la grossesse.
• Les nourrissons et les jeunes enfants : leur croissance rapide nécessite des apports de fer élevés.
• Les personnes âgées : l'absorption du fer peut diminuer avec l'âge, et certains médicaments peuvent également interférer avec cette absorption.
• Les sportifs : en particulier les athlètes d'endurance, qui peuvent perdre du fer par la sueur et avoir des besoins accrus.

Comment prévenir et traiter la carence en fer ?

1. Adapter son alimentation

Pour prévenir la carence en fer, il est essentiel de consommer des aliments riches en fer. On distingue deux types de fer : le fer héminique, présent dans les viandes, les poissons et les fruits de mer, qui est mieux absorbé par le corps, et le fer non héminique, présent dans les végétaux comme les légumes à feuilles vertes, les légumineuses et les céréales complètes.

Associer des sources de fer non héminique à de la vitamine C (comme du jus de citron ou des oranges) peut améliorer son absorption. En revanche, il est préférable d'éviter de consommer du thé ou du café lors des repas.

2. Prendre des suppléments de fer

Si l'alimentation ne suffit pas, votre médecin peut recommander des suppléments de fer. Ils doivent être pris sous supervision médicale, car un excès de fer peut être toxique. Votre médecin peut vous proscrire des suppléments sous forme de médicaments ou de compléments alimentaires. Suite à votre entretien médical, vous pouvez trouver sur la pharmacie en ligne IllicoPharma différents laboratoires qui proposent des compléments alimentaire pour le fer : NHCO, Solgar, Ysonut, Dynveo ou Pharm Nature.

3. Des examens réguliers

Pour les personnes à risque, des bilans sanguins réguliers peuvent aider à surveiller les niveaux de fer et prévenir l'anémie.

Quand consulter un professionnel de santé ?

Si vous présentez des symptômes de carence en fer, il est important de consulter un professionnel de santé. Un simple test sanguin peut déterminer votre niveau de fer et d'hémoglobine. Le traitement dépendra de la cause sous-jacente, et une approche individualisée sera nécessaire pour corriger la carence.

Pour conclure, la carence en fer est une condition qui peut avoir des conséquences sérieuses, mais elle est facilement évitable et traitable. Une alimentation équilibrée, des bilans réguliers (surtout pour les personnes à risque) et une prise de conscience des signes avant-coureurs sont les clés pour maintenir une bonne santé. Si vous avez des doutes ou des symptômes persistants, n'hésitez pas à consulter votre médecin ou votre pharmacien pour des conseils adaptés.

Sources : Ameli.fr, Doctissimo, Journal des Femmes

• Tweeter