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L’arthrose est une maladie chronique de l’articulation qui peut se manifester à partir de 45 ans. Liée à l’âge, l’arthrose touche 65% des plus de 65 ans et 80% des plus de 80 ans. En France, 8 millions de personnes sont concernées. L’arthrose s’accompagne de douleurs et d’une diminution de la fonction articulation.
L'arthrose est une dégénérescence de l'articulation, qui va ensuite se propager sur toute la structure. Afin de mieux comprendre cette maladie et en délimiter les signes cliniques, il faut commencer par cerner le mode de fonctionnement d’une articulation. Les deux os évitent de se frotter l'un à l'autre directement en temps normal. Le cartilage, recouvrant leurs extrémités, va servir de zone tampon entre les os. Il va ainsi aider à faire glisser les surfaces osseuses de manière fluide et sans douleur, mais également à réduire les chocs entre les os.
Le principal signe clinique lié à l’arthrose est la douleur. La personne peut aussi ressentir des raideurs et la déformation de l’articulation. Au début, la douleur apparaît à l’effort seulement puis devient persistante même au repos. La raideur apparaît plus tard, le matin il faut « dérouiller » l’articulation. A un stade plus avancé, l’articulation est déformée.
Le traitement de l’arthrose consiste à réduire les signes cliniques notamment soulager les douleurs et améliorer la mobilité de l’articulation. On essaie aussi de ralentir la dégradation de l’articulation. Le médecin prescrit des antalgiques et des anti-inflammatoires.
En traitement de fond, les anti-arthrosiques d’action lente ont une efficacité sur les manifestations fonctionnelles de l’arthrose. Ils sont bien tolérés. Il s’agit du chondroitine sulfate (Structum), de l’insaponifiable d’avocat et de soja (Piascledine) ou de glucosamide (Dolenio).
La phytothérapie est une alliée précieuse dans le traitement de l’arthrose. L’harpagophytum en gélule ou en gel soulage la douleur et favorise la mobilité. Le cassis, la prêle, la reine des prés ont aussi des vertus reconnues. Les injections d’acide hyaluronique renforcent le cartilage articulaire.
En cas de poussées congestives arthrosiques, le médecin peut faire une injection intra-articulaire de dérivés cortisoniques. Lorsque l’articulation est trop abîmée, on aura recours à la chirurgie.
Les causes de l’arthrose restent inconnues mais on connaît des facteurs de risque : le surpoids, l’âge, le sexe féminin et la ménopause augmente les risques d'arthrose.
Les causes de l'arthrose et les facteurs de risques favorisant son aggravation ou sa manifestation sont variés. Il est essentiel de bien les identifier car certains facteurs peuvent être éliminés efficacement afin de mieux prévenir cette maladie. Certaines actions ou positions répétées régulièrement dans l’exercice de certains métiers engendrent des lésions microscopiques sensibilisant les articulations. Ce cas de figure se présente généralement lorsque le patient est exposé à des vibrations mécaniques ou des chocs réguliers. Un important traumatisme, comme une sévère entorse ou une fracture d'une articulation, peut être est aussi à l’origine d'une arthrose. Les premiers signes de la maladie se manifestent environ une dizaine d’années après le traumatisme.
Des mesures hygiéno-diététiques sont conseillées : perdre du poids pour diminuer les contraintes subies par l’articulation. Eviter les marches trop longues, le port de charges lourdes, la station debout prolongée. Privilégier la natation, le cyclisme.
L’utilisation d’une canne, le port d’orthèse, de semelles orthopédiques et de la rééducation kinésithérapique peuvent également être mis en place. L’utilisation de la chaleur sera bénéfique : des patchs chauffants (Thermacare, Synthokiné) ou des poches chaud/froid (Actipoche) soulageront les douleurs.
D’autres approches sont également envisageables pour soulager l’arthrose. Toutefois, seul votre rhumatologue ou votre médecin est apte à vous conseiller sur le traitement adéquat. En somme, traiter une arthrose peut s’effectuer par le biais de solutions non médicamenteuses, de la prise de médicaments ou d’une intervention locale.
Sources : arthrolink ; passeportsante ; journaldesfemmes